Les moyens de déplacement n’ont cessé de se transformer, au fil des siècles, suivant les progrès scientifiques et techniques conçus par l’Homme. Ce fut le cas avec la navigation qui n’a cessé d’évoluer. Procédés physiques, matériaux de construction, forces de propulsion, objets directionnels… Tous ces éléments ont été créés, modifiés, adaptés afin de permettre à l’homme de réaliser, que ce soit en mer ou en navigation fluviale, de grandes découvertes, de développer le commerce ou plus récemment le tourisme.
Une propulsion humaine ou animale
Jusqu’à l’ère moderne, de nombreuses sources relatent l'existence de la roue comme moyen de déplacement. Les plus anciennes mentions de bateau à roue remontent à l’antiquité romaine. Vitruve, dans son traité « De Architectura », écrit vers 15 avant JC, explique de quelle façon calculer une distance parcourue grâce à la circonférence des roues.
Exemple de liburne dans un manuscrit du 15e siècle
(Oxford, Manuscrit C: Oxon. Canonicianus 378, XVe siècle)
Un texte en latin appelé « De Rebus Bellicis », datant du 4e ou du 5e siècle de notre ère, décrit une liburne (un bateau léger) propulsée par des roues à aubes actionnées par la force animale (bœufs). Cependant aucun engin de la sorte n’a jamais été retrouvé ! La prudence est donc de mise quant à sa véritable existence…
Par ailleurs, on sait qu’en Chine, au 12e siècle, la dynastie Song utilisait des bateaux à roues (et d’autres innovations comme la poudre à canon), afin d’assouvir sa position militaire en mer. En Occident, au 15e siècle, Léonard de Vinci décrit un système de pédalier permettant d’actionner le mouvement de roue à aubes.
Vers une propulsion par la machine à vapeur
Alors que jusqu’ici les seuls moyens de propulsion utilisés sont : le courant, l’homme ou l’animal, l’apparition de la machine à vapeur au 17e siècle, va permettre au bateau à roue à aubes de s’imposer. Inventée en 1685 par le physicien français Denis Papin, la roue à aubes est alors actionnée par vapeur sous pression dans des chaudières alimentées au bois ou au charbon. Les travaux de l’Ecossais James Watt au 18e siècle vont perfectionner et améliorer ce système jugé jusqu’alors peu efficace.
En 1783, un premier bateau propulsé par une machine à vapeur avec des roues à aubes latérales est conçu par le français Jouffroy d'Abbans. Le 15 juillet, il réalise, au nord de Lyon, une spectaculaire démonstration publique devant dix mille spectateurs, en remontant la Saône sur plusieurs kilomètres, de la cathédrale Saint-Jean à l'Île Barbe, durant environ un quart d'heure. Il s’agit du Pyroscaphe, dont la maquette est aujourd’hui conservée au Musée national de la Marine.
20 ans plus tard, l’expérimentation continue avec la navigation d’un autre bateau à roue à aubes et à vapeur, sur la Seine, le 9 août 1803. Il est la création d’un ingénieur américain, Robert Fulton, véritable pionnier en la matière, à qui l’on doit également le premier sous-marin utilisable en temps de guerre : le Nautilus, nom repris 70 ans plus tard par Jules Verne dans Vingt mille lieues sous les mers. En plein Paris, le bateau navigue à 6km/heure, effectue quelques manœuvres, mais cette démonstration ne convainc pas Napoléon qui rejette cette invention, considérant Fulton comme un imposteur. L’ingénieur retourne alors aux Etats-Unis et ouvre en 1807 la première ligne commerciale régulière sur le fleuve l’Hudson grâce au navire le Clermont.
Dix ans plus tard, en 1817, il existait dans le monde 131 bateaux à vapeur. Fulton déclare : «Si la gloire ne devait revenir qu’à un seul homme, elle reviendrait à l’auteur des expériences menées sur la Saône à Lyon en 1783 ».
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Le Clermont, premier bateau vapeur à roue à aubes latérales
Les bateaux à roue, le vent en poupe
Au cours du 19e siècle, en Europe, la navigation intérieure et le commerce fluvial s'essoufflent, en raison de l’apparition des chemins de fer et de l’amélioration des routes. Certaines compagnies ont néanmoins conservé l’utilisation de ce type de bateau à roue, à moteur vapeur ou diesel (plus performants), véritables symboles d’une période révolue de l’essor du commerce et marquée par des progrès industriels sans pareil, mais surtout images du charme des navires américains qui naviguaient autrefois sur les fleuves du sud-est des Etats-Unis.
Vous souhaitez découvrir d’autres bateaux à roue qui naviguent aujourd’hui ? En voici quelques uns !
En Camargue, le Tiki III
et sa roue à aubes, vous emmènent pour un moment nature sur le Petit Rhône.
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”, constituée d’authentiques bateaux à roue à aubes et à vapeur, pour certains plus que centenaires !
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