Dès la Préhistoire, le Vercors a offert à de nombreuses tribus des abris pour se protéger dans les grottes et des étendus de verdure pour chasser et se nourrir. Le terme Préhistoire est utilisé pour désigner une période de l’histoire de l’humanité, dont les études ne cessent d’en montrer la complexité et l’évolution. Le Vercors représente une terre riche en découvertes (ossements, objets, campements, … ) dont les fouilles archéologiques, encore nombreuses de nos jours, nous permettent d’améliorer nos connaissances sur le sujet et de dresser le portrait le plus juste de nos ancêtres, les Homo sapiens.
Venez découvrir les animations Préhistoire
à la Grotte de Choranche destinées aux groupes scolaires et centres de loisirs.
Qu’est-ce que la Préhistoire ?
Dans un premier temps attardons-nous sur la définition de la Préhistoire telle qu’elle apparaît dans le Larousse : “Période de l'histoire humaine qui a précédé l'apparition de l'écriture.” Ces temps reculés concernent ainsi une très large période ayant vu se succéder de nombreuses espèces humaines. Plusieurs études ont confirmé une origine strictement africaine datée d’il y a environ 3.3 millions d’années, avec notamment les genres Homo et Australopithecus. Ces temps préhistoriques sont marqués par une succession de nombreux cycles, liés aux changements climatiques (période glaciaire, phase de froid, climat tempéré, période interglaciaire). Ces fluctuations ont considérablement impactées le développement de la faune et de la flore. L’environnement des premiers hommes a ainsi été bouleversé et leurs conditions de vie ont considérablement évolué.
À l’occasion des Journées européennes de l’archéologie
, le Musée de la Préhistoire du Vercors
, le Musée archéologique de Die
et l'association Sources et Racines
organisent des animations et expositions sur le thème “Peaux, poils et fibres
”.
La vie des hommes préhistoriques dans le Vercors
L’homme de Néandertal est le premier Homme à s’aventurer sur les plateaux du Vercors, 45 000 ans avant notre ère, des pierres attestent de son passage, notamment près de la Chapelle en Vercors. Il s’installe progressivement dans la région, bénéficiant d’une terre riche et particulièrement attractive. Ainsi, le Paléolithique est bien représenté au cœur du Vercors, les hauts plateaux offrant du silex en abondance et de nombreuses grottes permettant aux tribus de s’abriter. On trouve des traces de vies humaines dans le paléolithique avec notamment des découvertes à Chauvet (-35000 à -22000 ans) puis à Lascaux (-22000 à -17000 ans).
On arrive enfin de -17000 à -13000 ans dans l’ère d’occupation du territoire de St-Nazaire-en-Royans, dans la Drôme, avec les sites de Campalou et Thaïs (-16000 à -13000 ans). Ainsi le vaste territoire du Vercors s’est révélé comme un espace privilégié des chasseurs, de nombreuses fouilles y ont été menées révélant de nombreux campements et installations d’Homo sapiens, notamment près de points d’eau. Au début de son occupation, le Vercors voit se cantonner à ses pieds l’Homme qui profite davantage des grandes plaines de chasses fréquentés par de diverses espèces. Ce n’est que bien plus tard que les Homo sapiens vont conquérir les sites de plus haute altitude, dans les reliefs montagneux.
La Grotte de Thaïs, berceau de tribus Homo sapiens
Les grottes constituent un élément essentiel de conservation de traces de vie humaine. Elles représentent un environnement très stable, permettant encore aujourd’hui de nombreuses découvertes. Les explorations de la Grotte de Thaïs
ont ainsi permis de trouver des objets uniques, comme l’os coché
, et de faire de grandes avancées dans la compréhension des conditions de vie il y a des milliers d'années.
Les Homo sapiens ont une grande faculté d’adaptation, ce sont des voyageurs qui s'enrichissent de connaissances à mesure qu’ils parcourent la terre. Toutefois, n’ayant plus à suivre les migrations des animaux, ils sont devenus sédentaires. C’est pourquoi de nombreux ossements humains, outils, armes, bijoux et autres objets témoins d’une vie passée ont été retrouvés dans les deux campements décelés à ce jour par les spéléologues et archéologues.
Se nourrir à la Préhistoire dans le Vercors
L'évolution du climat et du paysage ont grandement impacté la façon dont se nourrissaient les Homo sapiens dans le Vercors. En effet, à partir de -16500 BP le nombre de jours de neige par an s’élevait à 200, et les conditions climatiques plus rudes rendaient les conditions de chasse bien plus complexes. Des animaux steppiques appréciant le grand froid tels que le cheval, le bison, le renne ou encore le lagopède des Saules étaient des espèces extrêmement chassées. Les recherches récentes ont démontré que les tribus de chasseurs de Thaïs se nourrissaient d’ailleurs énormément de volatiles et plus particulièrement du lagopède des Saules dont de nombreux ossements ont été retrouvés à proximité des Taï (campements).
On observe également que l’évolution progressive des surfaces forestières a contribué au développement de nouvelles espèces chassées, comme le bouquetin, le cerf ou encore le chevreuil. En effet, l’augmentation des températures a induit un changement de faune, les animaux steppiques sont remontés vers les régions nordiques, tandis que les animaux présents plus au sud ont migré vers le Vercors.
Les grottes, refuges privilégiés des hommes préhistoriques
Depuis le Paléolithique, l’entrée de certaines grottes se sont révélées être de fabuleux lieux d’habitation, temporaire comme continu. Dans le cas de Thaïs, on compte 3000 ans d’occupation, justifiée par la présence de l’eau à proximité et la vie sur un terrain plat, favorisant l’habitat préhistorique. Le clan vivant à Thaïs était une petite tribu, d’une dizaine d’individus voire moins, on suppose d’ailleurs que c’était un clan familial qui occupait les lieux. On sait également que deux entrées (deux TAI) existent à Thaïs. Une hypothèse, encore à l’étude, est formulée à ce sujet. On pense que l’évolution du niveau des eaux a maintenu caché certains accès à la grotte. En effet, les périodes plus sèches auraient fait descendre le niveau de l’eau qui petit à petit aurait révélé de nouveaux espaces de campements pour les Homo sapiens. Cela expliquerait le nombre de camps retrouvés à Thaïs et la distance entre ceux-ci. Toutefois, il reste encore beaucoup d’inconnues et de nombreuses fouilles à organiser, les explorations ayant été arrêtées faute de budget.
Infos pratiques
La Préhistoire vous intéresse ? Vous pouvez suivre une visite à la Grotte de Thaïs
!
Vous êtes un groupe scolaire ou centre de loisirs ? Vous pouvez également assister à nos animations préhistoire
à la Grotte de Choranche !
Nous vous conseillons de réserver sur notre site internet
pour plus de sérénité.
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